Mes chèr·e·s· lecteur·rice·s, oserais-je dire mes bribeur·rice·s (j’adore, ça fait très Justin Bieber, si t’as la ref …), comment vous portez-vous ?
Pour ma part, j’accouche très très bientôt. J’ai calculé, quand vous lirez ces mots, normalement, le compte à rebours sera de 20 jours tout pile. Néanmoins, c’est ma fille et mon corps qui vont décider du jour de la rencontre…
Vous imaginez : l’excitation !?
Chaque jour est immense. IMMENSE.
Chaque jour nous sépare du début d’une autre vie.
Chaque jour, quand mes pensées divaguent, je me sens dans un entre deux.
Un entre-deux divin, sacré.
La grossesse apprend ça. Elle te force à être dans l’instant.
Cette conscience du moment présent, c’est ma quête ultime.
Les trois dernières Bribes, je vous embarquais avec moi explorer la violence et les ombres. J’ai touché du doigt quelque chose. Les ténèbres ne disparaîtront jamais de notre Terre. La ligne de bascule est ténue.
Rapidement, on peut incliner du côté de l’angoisse, du noir. Mais tout autant dans la lumière. C’est ce point d’équilibre qui me fascine.
Dans mon donjon de femme blanche bien née, aisée et chanceuse, il y a un phénomène auquel je n’échappe pourtant pas :
La réticence à être heureux·se.
Pourquoi émettons tant de résistance au bonheur quand il vient et qu’il s’installe ? Ne serait-ce que pour quelques instants ?
Je vous écris ces mots en écoutant cette musique en boucle. Elle est tirée de mon film préféré : Café de Flore de feu Jean-Marc Vallée. Sorti en 2012, ce film est un bijou. Une poésie. Une expérience envoûtante. Ça parle d’Amour. Quoi d’autre ?
Dans les commentaires Youtube de la musique, il y a ce commentaire :
Mais oui !
À tous mes bribeur·rice·s, souvenez-vous que : pas de hauteurs, sans vertiges.
La vie ballote. La vie donne le tournis. La vie, si elle est belle, se ressent intensément.
Et à Albert Camus de dire dans son essai L’homme révolté rédigé en 1951 : “L’Enfer n’a qu’un temps, la vie recommence un jour.”
Belle semaine,
S.
Trop beau