Merci pour l’accueil que vous avez fait au premier extrait de “On ne meurt pas comme ça”. La suite, la semaine prochaine. Trop hâte que vous lisiez/entendiez ce nouvel extrait.
Cette semaine, j’ai ouvert les vannes de l’anxiété.
Je me suis fait emporter par mes pensées.
C’était couru d’avance.
Mais j’ai été prise par surprise et j’ai perdu mes moyens. Pour finalement retrouver l’état d’esprit merveilleux qui me portait depuis plusieurs mois déjà.
Je vous raconte.
J’ai eu mes règles.
Après 9 mois de grossesse et 4 mois d’allaitement.
On ne mesure pas assez à quel point nos états d’âmes sont liés à nos cycles hormonaux. Moi, je l’oublie souvent.
Donc : règles qui débarquent, corps en berne, envie d’être au fond de mon lit.
En même temps, cette semaine, les enfants n’étaient pas là. Première fois qu’on se sépare des deux autant de temps depuis la naissance d’Ava.
Je m’étais programmée une semaine avec des rendez-vous dans tous les sens. J’attendais beaucoup de cette longue période sans “obligations” et je voulais faire mille choses.
Bref.
La vérité, c’est que je n’ai même pas fait la moitié de ce que je voulais faire, mes enfants m’ont manqué terriblement et j’ai eu toute la pression et la fatigue des derniers mois qui sont retombées.
Et vous savez quoi ? Je m’en suis voulue.
Je m’en suis voulue de ne pas arriver à être performante à 100%, alors que j’étais fatiguée. Je m’en suis voulue de ne pas réussir à me relâcher complètement. Je m’en suis voulue d’avoir laissé mes enfants. Je m’en suis voulue de me mettre dans un état d’anxiété alors que cette semaine était une chance. Je me suis sentie nulle.
J’ai complètement ouvert les vannes de l’anxiété. J’arrivais pas à avancer, j’avais la tête dans le guidon, harassée par mes pensées.
À tel point que j’ai douté.
J’ai douté que je ne retrouve pas ma sérénité.
Et là …
fin de semaine …
je vais danser.
D’abord le soir tard, dans un bar sombre de Strasbourg Saint-Denis. Je me défoule.
Epiphanie ! Je sens déjà que je me sens mieux.
Puis le lendemain, avec Bouchra Laraki, une professeure incroyable de danse afro oriental.
Cette année, j’ai pris la décision de mettre mon corps au centre de mes préoccupations et la pratique de la danse en fait partie.
Bouchra est aussi formée en danse thérapeutique. Son cours, sans miroir, est comme une pilule magique (tmtc). Elle nous fait danser, onduler, agiter notre bassin et notre colonne vertébrale.
J’ai complètement fait taire mon mental et fait partir toutes les peurs de mon corps.
Alors ce week-end, si vous êtes dans une énergie basse qui vous plombe, bougez vos petits culs.
J’enfonce une porte ouverte (j’adore ça) mais je vous jure, ça fait vraiment du bien.
Love,
S.
Sentir ce doute ,ce vide, cette impuissance, c'est bien le propos d'un commencement de transformation,renversement, basculement. Rester confiant dans cette tempête là, dans ces turbulences là est une des clés pour traverser. Sinon, on ne traverse jamais, on s'ébroue,on remet toujours à plus tard. En même temps, cela demande d'être doux(ce) avec soi même et de se dire qu'on fera mieux la prochaine fois. Accueillir.